A Porthos et Aramis

A vous mousquetaires,

Je serais absent pendant une semaine. Je pars en voyage, en liaison indirecte avec mon boulot.

Aramis sait où, ma discrétion ne souhaite pas indiquer directement la destination. Mais c’est loin: 12 heures d’avion, je vais traverser les mers, et retrouver un pays avec qui j’ai beaucoup d’attaches sentimentales, un pays qui pour certains est un enfer , et qui pour moi a été un paradis.

Je devrais être content, je suis très angoissé. Aucune raison à cela. Mais j’ai l’impression d’être en fin de vie, que mes jours sont comptés. Rassurez vous , je n’ai aucune envie de me suicider. Mais je suis envahi d’un sentiment curieux, qui me pousse à profiter au maximum de chaque instant présent. Ca ne m’est jamais arrivé , je trouve ce sentiment étrange. En même temps, je me sens très serein, heureux, juste un peu étonné si ça doit s’arrêter là, dans les prochains jours.

La finitude d’une vie!!!!

En même temps, je me dis que je suis sans doute angoissé de retrouver cette ville folle, grouillante, colorée, ses habitants, si chaleureux et justement très dignes devant la mort, très détachés aussi. Je crois que j’ai peur d’être déçu, de ne pas retrouver mon paradis que la nostalgie a en plus dû rendre encore plus beau qu’il n’était, et qu’il n’est aujourd’hui….

Je penserais beaucoup à vous. Vous serez une force pour moi: un pour tous, tous pour un!!!

Je vous embrasse

Athos

PS: Et qui sait?  peut-être ramènerais-je un D’Artagnan? (enfin, ça m’étonnerait quand même….)